Une recherche scientifique ne peut avoir cette qualité de « scientifique » qu’après avoir répondu à un ensemble de critères. Parmi ces critères, la pertinence occupe une place primordiale, elle constitue la moelle épinière de toute recherche académique. En effet, c’est le degré de la pertinence qui donne beaucoup de crédibilité à un tel document. Par elle ce dernier aura beaucoup de chance d’être publiée et d’être tenue comme référence scientifique de recherche.
La pertinence peut être définie de plusieurs façons selon le champ scientifique dont on parle. Dans le domaine de la recherche documentaire, (Sylvie, 2002) estime qu’il s’agit du «
degré`` ``de`` ``corrélation`` ``entre`` ``une`` ``question`` ``et`` ``la`` ``réponse`` ``apportée
». Autrement dit, il s’agit du point de rencontre entre deux notions transversales de recherche de l’information à savoir : «
le`` ``bruit`` ``documentaire
» et «
le`` ``silence`` ``documentaire
». On parle du silence documentaire lorsqu’une requête de recherche dans une base de données ou dans un index ne retourne aucun ou peu de résultats voulus. Le bruit documentaire, à l’inverse, présente toutes les ressources trouvées qui ne sont pas pertinentes. Le silence documentaire est dû soit à une formulation erronée de la requête de recherche, soit à une base de données mal adaptée. Par cette définition, le chercheur est appelé à « calculer » et à « évaluer » l’écart entre la question qu’il a posée et la réponse qu’il a obtenue. Cet écart, par la mobilisation des actions théoriques et pratiques du chercheur, doit être minimisé au plus possible afin que la réponse soit exactement celle de la question. La tendance de cet écart vers le minimum se manifeste par l’élimination de toute sorte de «
bruit`` ``et`` ``de`` ``silence`` ``documentaire
» (Serres & Le Deuff, 2007).
Selon (Sylvie, 2002), la pertinence est de trois types à distinguer : la « pertinence-système », la « pertinence-utilisateur » et la « pertinence-thème ».
La pertinence-système se réfère à la capacité d’indexation faite par un système informatisé, généralement un moteur de recherche, pour trouver le document adéquat et convenable au maximum, en réponse à une requête. Cette pertinence utilise, traditionnellement, des indices fournis par l’utilisateur sous forme de questions algorithmiques et logiques qui mettent en relations des mots clés liés par des opérateurs booléens connus et décodés par les moteurs de recherche. La pertinence-système, même s’elle apparait automatisée, est liée principalement aux deux compétences : du savoir et du savoir-faire. La compétence du savoir consiste, pour le chercheur, à assimiler les théories de la recherche scientifique, ses techniques et ses enjeux. Le savoir-faire préconise le chercheur à choisir les mots-clés de sa recherche, à pouvoir trouver des liaisons entre ces mots-clés via des opérateurs de recherche associés. On trouve deux types de pertinence système :
• La pertinence des mesures de classement : elle mesure la capacité d’un système documentaire à retrouver une ressource selon la requête lancée. Elle se base sur les notions de rappel et de précision. La difficulté qui peut affronter le chercheur à ce niveau reste la mesure de silence documentaire, qui signifie le calcul du taux de rappel. Ce taux permet de connaitre la proportion de documents pertinents trouvés par rapport à l’ensemble des documents pertinents.
• La pertinence de l'indexation automatique : C’est la capacité d’un système à indexer automatiquement les documents.
Le deuxième type de pertinence dite : La pertinence-utilisateur. Elle est conçue du point de vue du chercheur lui-même. En effet, en lançant une requête de recherche, on s’attend à une réponse voulue et appréciée par le chercheur qui valide, ou non, cette réponse selon ce qu’il voulait avoir. Cette pertinence-utilisateur, selon (Serres & Le Deuff,
Le troisième type est la pertinence-thème relative au thème de recherche. L’utilisateur est appelé donc à mobiliser toutes ses compétences du savoir et du savoir-faire pour trouver les documents ressources compatibles avec sa recherche. Or, La collecte des documents susceptibles d’être pertinents est suivie par le devoir de trouver le moyen de distinguer ces documents, d’en faire émerger certains par rapport aux autres, de les classer.
La pertinence est de trois catégories : La pertinence cognitive qui désigne la relation entre le besoin de l’usager et l’état des connaissances, la pertinence situationnelle qui met en rapport la tâche ou le problème à résoudre et les textes retrouvés et la pertinence affective ou motivationnelle qui prend en considération les intentions, les buts et les motivations de l’utilisateur et les textes.
La question suivante que nous envisageons répondre est : comment évaluer la pertinence d’un document ? Pour un chercheur, il s’agit d’une très difficile tâche car il n’est pas toujours facile de juger la pertinence des documents collectés. A vrai dire, c’est la principale difficulté que peut affronter un chercheur. Il s’agit donc de mettre devant les yeux un ensemble de critères à vérifier avant de valider la pertinence d’un document.
Le premier critère qui s’avère très important est l’auteur du document. En effet, pour juger de la qualité et de l’originalité d’une ressource, le chercheur doit octroyer une place importante à poser des questions telles que : ce document a-t-il un auteur ? Cet auteur a-t-il déjà publié quelque chose ? A-t-il un site web confidentiel où il publie ses pensées ? A-t-il des liens pour connaitre son parcours professionnel et scientifique sur les réseaux sociaux ? Quelle est son expertise ? Or, ils très évident que ces trois dernières questions ne sont pas de même importance que les premières pour juger la pertinence, mais leurs réponses donnent, quand même, une vision générale sur l’auteur surtout si on prend en considération la remarque de Gary Illyes, porte-parole de l'entreprise Google, qui dit qu’en 2015 « 60 % des pages présentes sur le web n'étaient que de la copie »(Fernandez, 2019)
Après avoir validé l’auteur du document, ce dernier doit exposer les idées, les expliquer et les démontre d’une façon claire et argumentée. Le document s’impose d’avoir une signature valable soit de l’auteur lui-même, soit de la maison d’édition connue, avec une bibliographie valide et scientifiquement citée et structurée. Les dates de la publication est aussi un critère important. A l’ère numérique, l’information circule et change tout le temps ce qui impose à un chercheur à faire une attention particulière à la date de la publication d’un document, et au numéro de l’édition pour garantir la mise à jour de son information trouvée dans son document supposé pertinent.
Cette petite intervention vient dans le cadre de participer à mettre en relief une question très primordiale concernant la pertinence d’un document de recherche. Cette pertinence se diversifie selon l’angle de vision qu’il s’agit du point de vue du système de recherche utilisé, du point de vue de l’utilisateur, ou du point de vue du thème de la recherche elle-même. Pour un chercheur, la vérification d’un ensemble de critères est inévitable pour garantir la pertinence d’un document- ressource.
Source d'origine : pertinence d'un document. Partagé avec Licence Creative Commons Attribution-ShareAlike 3.0
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